alexandra bitouzet
Écrire sur soi, c’est prendre le risque de dire : j’écris, je mange, je baise, je bois, je fume, je crie, je pleure. J’aime aussi. Écrire sur la pluie et le beau temps, sur les morts et les vivants. Passer du coq à l’âne, passer du rire aux larmes. Passer par les cris aussi. Par tout ce qui fait une vie, échecs et réussites compris. La vie dans toute sa banalité et toute sa splendeur surtout. Relire et soupeser le poids des mots, rayer parfois pour épargner et parfois pas. Parfois se dire : on s’en fout après tout, comme son nom Bitouzet en gros en plein milieu de la couverture. Presque une année dans ma maison, presque puisque l’écrit se dissout dans les obligations familiales, dans les choix que l’on a faits avant d’écrire ; fonder un foyer et l’assumer.