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Vous me faites chier ! 

 

 

A baver sur les chômeurs. 

A baver sur les agriculteurs. 

A baver sur les fonctionnaires.

A baver sur les profs,

Sur les étrangers,

Sur les voilées, 

Sur les black, les beurres,

Les feuj et les chintok,

Les gros, 

Les maigres,

Les moches

Et même les beaux.

Sur celui qu'achète chinois et surtout pas français. 

Parce qu'avec son rsa il peut carrément pas.

A baver sur celles qui font des uv

Et sur celles qui n'en font pas assez, 

Sur celles qui portent des mini-jupes, 

Celles qui se donnent des airs de pute, 

Celles qui portent que des pantalons 

Et qu'on aurait mieux fait d'appeler Raymond. 

Vous me faites chier à baver

Sur les pédés, 

Les lesbiennes, 

Les féministes, 

Les machos, 

Les putes et les fainéants.

Sur ceux qui font la grève 

Et aussi sur ceux qui la font pas. 

Sur ceux qui laissent brailler leur môme

Et ceux qui leur caressent les côtes 

Vous me faites chier, 

A baver sans vous essuyer, 

Sur ceux qui se trompent 

Ou qui choisissent de se faire chier, 

Sur ceux qui s'aiment

Et ceux qui se détestent.

Sur ceux qui bossent trop

Et qui sont jamais là

Et ceux qu'en branlent pas une

Et qui en plus aiment ça.

Vous me faites chier

A pas vous regarder, 

A être 

Hier Charlie, 

Aujourd'hui Aylan, 

Demain plus rien.

Que t'chi, que dalle

A vous chercher une nouvelle cause

Mais à jamais aller au bout. 

A regarder que le voisin, 

C'ui qu'a un chien qui gueule

Trop fort, 

C'ui qu'écoute sa musique 

Trop fort, 

C'ui qu'a des mômes qui chialent

Trop fort, 

C'ui qui bat sa femme 

Trop fort. 

Mais si elle reste c'est qu'elle aime ça.

Vous me faites chier 

A pas bouger vos culs,

A dire que c'est la faute de l'autre

Nananananère, 

C'ui qui dit qu'y est. 

Vous me faites chier 

A pas vous regarder

C'est pas une poutre que vous avez dans l'Å“il, 

C'est la toiture tout entière 

De votre putain de baraque 

qui est en train de prendre feu !

Mon arme c'est les mots.

 

Vous vous trompez de colère

quand vos haïssez les sans-papiers,

les réfugiés, les basanés, les pas-comme-vous, 
C'est bien le pire de tout, de se tromper de colère

car c'est se tromper d'ennemi

et c'est laisser faire ce qui vous exaspère. 
Vous ne comprenez pas, ne comprendrez jamais,

qu'en haïssant ces gens,

vous ne faites que diviser pour les laisser régner. 
L'ennemi n'est pas humain. 
L'ennemi c'est l'argent. 
L'ennemi c'est le pouvoir. 
C'est l'avidité bestiale de nos politiciens à se jeter dessus, 
Dessus l'argent, 
Dessus le pouvoir, 
Pendant que nous, en bas,

de plus en plus bas et de plus en plus nombreux,

on crève comme des rats. 
Et eux se bâfrent comme des rois, 
Et eux décident pour nous, 
A quand nos retraites, 
A quand nos impôts, 
A quand nos repos, 
Et ils ont des chauffeurs,

des gardiens de leurs corps, 
Bordel, tu m'étonnes,

faut les garder leurs corps ! 
Le plus longtemps possible,
Pour protéger tout ça, 
Les mandats qu'ils cumulent, 
Et le fric qu'ils nous pompent, 
Ils sont gras et ils sont laids,

nos sales politiciens, 
Leurs nez luisants et leurs dents blanches,

superbement alignées, 
Devant la caméra et leurs mentons dressés

à nous parler de ce qu'ils ne vivent pas. 
Et ne vivront jamais. 
A nous parler de solidarité,

mais ils font quoi, eux ? 
Et ils renoncent à quoi, eux ? 
À quel privilège ?
À quelle indécence ?
Vous vous trompez d'ennemis, 
Vous vous trompez de colère, 
Traite-moi de démago, 
Mon arme, c'est les mots !.

L'avorton 

 

Le chien, Il te quitte, la crevure

T’es enceinte. L’infâme porc, l’enflure

Décision, vite. IVG

Une Pension. Un accord. Pas IVG.

En quelques jours, ce fut la fin

Combien ? Mais combien, combien tu veux putain…?

 

Sensation de vide. Manque quelque chose. Un bébé 

Pas seulement. C’est de tes tripes qu’t’as avorté

Tu saignes, tu défèques. Tu t’chies d’ssus non de dieu. 

En expulsant ce petit bout, la puer l’a déchiré en deux

T’as Avorté de ce qu’il restait d’humain en toi

T’as la garde de ton ainé. T’es s’couée, secoue-toi.  

 

Le regard, déjà loin, on dirait qu’tu cherches ta place

La vie n’est plus là, on ne peut plus la voir en face

Tu répands ta blessure elle suppure. 

Peux plus cacher sa rage devant ce monde d’ordure

Tu leur en veux d’être heureux, d s’aimer, d’être deux

Les questions fusent, s’agitent et giclent pour aller mieux.

 

Le bonheur? Oui le bonheur ça ressemble à quoi?

Quand tu t’endors, tu te sers fort, fort dans tes bras

Tu doutes, tu pleures, mais t’essayes de simuler

D’avoir une vie d’couple et d’effleurer la normalité

Mais quand tu t’réveilles, y a plus personne au fond 

A en crever, pas supporter...L’abandon…

 

Ma Bitch 

 

 

Tu veux retomber amoureuse,

Festival d’histoires foireuses,

Foutre un homme dans ta tête

Mais c’est pas là qu’il veut être.

 

Les plans culs que tu cumules,

Foireux ou discrets,

Défilé de testicules,

Plus foireux ou moins discrets.

 

Y a le type qui rugit, qui couine,

Un avant-bras à la place de la pine,

Tu t’en sers de porte-manteaux

L’été de perchoirs à moineaux.

 

R

 

Y a le radin à petite bite

Handicapé mais qu’a du fric,

Au pieu c’est Roger Rabbit,

Vive les godemichets télescopiques !

 

Il glousse comme une riquette

Quand t’aimerais du rab de quéquette !

Se comporte comme une vraie gonzesse

Et ne matte même pas tes fesses,

 

Allez ma bitch, dégage-moi ça,

Envoie bouler tout l’poulailler

Dis-lui n’importe quoi,

Quitte à dire que tu le mérites pas.

 

 

R

 

Y a le gars qui s’accroche

Qui voudrait que tu sois sa coch’

Mais qu’est con comme pas permis,

Bah quoi, t’aimes pas Johnny ?

 

C’est un mec, un vrai, qui pue la testo,

Qui se baise les muscles et se croit super beau,

Toi tu restes anxieuse,

Te faire tringler ou tomber amoureuse ?

 

Et pourquoi pas, oui pourquoi pas,

Toi aussi tu y as droit,

Suffirait juste que tu dises non,

A toute cette arène de sales cons

 

 

 

(Etre leur bitch, se foutre en levrette

Soumise, rebelle ou soubrette

Femme fatale même en cunni frontal

 Ils s’en tapent tant qu’tu t’empales)

 

R

 

Allez ma bitch, écarte un peu les pattes

Exécute, qu’ils exultent, te culbutent

Cambre toi, fais pas ta pute

Tes désirs ils s’en tapent,

Ils ne veulent que du sexe Allez next…

 

 

 

 

 

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